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17/11/2015

Un entretien avec Roland Hélie publié dans le dernier numéro de la revue Réfléchir et Agir :

COUV_croix.jpgPour quelles raisons avez-vous créé les Cahiers d’Histoire du nationalisme ?

Depuis trop longtemps, l’histoire de ce que l’on appelle « la droite nationale » au sens large du terme est racontée par nos ennemis. Ceux-ci la falsifient volontiers afin de nous discréditer. Nous nous sommes donc dit qu’il était temps de reprendre tout cela en main et d’immortaliser nous même cette histoire qui est la nôtre. On est jamais si bien servi que par sois même.

En 2012, nous avions lancé, parallèlement à la revue Synthèse nationale, une collection intitulée Les Bouquins de Synthèse nationale. Il s’agit de livres thématiques destinés à ceux qui veulent mieux connaître nos idées. Ainsi, nous avons édité, entre autres, une biographie du Président portugais Salazar, un recueil de textes sur José-Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, et un autre encore sur Dominique Venner. De là est venue l’idée, au début de l’année 2014, « standardiser » ces publications consacrées à des personnages, ou à des événements, qui ont marqué notre famille d’idées.

Voilà, en quelque sorte, la genèse des Cahiers d’Histoire du Nationalisme. Ceux-ci ont l’ambition, à terme, de devenir une véritable encyclopédie.

Peut-on dire qu'ils répondent aussi à un besoin de formation politique pour les jeunes militants ?

Tout d’abord, il convient de préciser que ces Cahiers ne sont pas apologétiques. L’histoire des nationalistes, qu’ils soient français ou d’ailleurs, n’est pas exempte de critiques ou de remises en cause. Nous essayons de l’aborder les thèmes choisis avec le recul nécessaire tout en respectant le contexte qui était celui de l’époque. L’essentiel est de rétablir quelques vérités souvent cachées par nos détracteurs afin de rééquilibrer les choses.

Notre démarche s’adresse à tous. Mais il est bien évident qu’elle vise surtout ceux, en particulier les jeunes bien sûr, qui n’ont pas connu ces hommes ou ces événements.

Vous n'avez pas commencé la série par du "léger" puisque les trois premiers numéros sont consacrés dans l'ordre à Degrelle, Duprat et Doriot. Etait-ce une volonté de taper très fort dès le départ ?

C’est un peu le hasard qui a bien fait les choses. Il se trouve qu’avril 2014 correspondait au vingtième anniversaire de la disparition de Léon Degrelle. Nous voulions rendre hommage à ce combattant haut en couleur qui a tant marqué son époque. C’est pour cela que nous avons confié à Christophe Georgy, Président de l’Association des Amis de Léon Degrelle, le soin de concevoir ce premier numéro auquel a collaboré une douzaine de personnes qui ont connu le chef du mouvement rexiste ou étudié son histoire.

Le deuxième volume a été consacré à François Duprat et au nationalisme révolutionnaire. C’est évidemment à Alain Renault, ancien secrétaire général du FN et proche collaborateur de Duprat, que nous avons demandé de superviser ce numéro. Celui sur Doriot a été rédigé grâce aux documents inédits de Bernard-Henri Lejeune, ancien responsable du PPF qui avait publié un livre sur ce parti en 1977. Nous devons le quatrième volume sur le Parti des Forces nouvelles à Didier Lecerf, qui fut l’un de ses responsables au début des années 80. Le cinquième nous raconte la formidable épopée du Maréchal Mannerheim, sauveur de la Finlande face à l’Armée rouge. Le sixième revient sur la vie de celui qui fut le premier candidat national à une présidentielle de la cinquième République, Jean-Louis Tixier-Vignancour.

Vous présentez de grandes figures, pour autant allez-vous aussi consacrer des numéros à certains doctrinaires historiques du nationalisme tels que Barrès, Maurras ?

Pourquoi pas ?

Vous mêmes, dans quelle famille du nationalisme vous inscrivez-vous ?

Pour ma part, j’ai commencé à militer dans les années 70 au PFN et je suis toujours resté attaché à la ligne nationaliste et européenne de ce parti. Mais le contexte politique et géopolitique d’aujourd’hui n’est plus le même. Il faut en tenir compte. La fidélité en politique ce n’est pas de faire toujours la même chose mais de faire des choses qui vont toujours dans le même sens.

Un petit mot sur les numéros à venir ?

Un numéro sur la croix celtique, un autre sur l’histoire controversée du NSDAP, un sur Codréanu, un sur Georges Valois, un sur le nationalisme hongrois, un sur le péronisme… Ce ne sont pas les sujets qui manquent tant est riche notre histoire…

Les Cahiers d’Histoire du nationalisme (200 pages, 20 €, abn 6 numéros 110 €) Synthèse nationale 116 rue de Charenton 75012 Paris. 

356417948.jpgRéfléchir et Agir

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N°51 - 6,50 €

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03/04/2015

Rivarol présente le n°5 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré au Maréchal Mannerheim

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Robert Spieler

Article paru dans Rivarol du 12 mars 2015

Le nouveau, et remarquable livre de Jean-Claude Rolinat, paru aux Editions Synthèse nationale évoque le maréchalMannerheim, ce grand nationaliste qui sauva la Finlande de la mainmise soviétique. On découvrira dans cet ouvrage passionnant  des textes d’Alfred Fabre-Luce, d’Henri Bordeaux et de François Duprat.

Mannerheim naît le 4 juin 1867 à Askainen dans une famille aristocratique finlandaise. A cette époque la Finlande fait partie de l’Empire russe. Il séjourne de 1882 à 1886 à l’école des cadres de Hamina dont il sera renvoyé du fait de son entêtement et de son indiscipline. C’est à partir de cet épisode que la mutation s’opère. L’adolescent turbulent, parfois violent, devient progressivement un jeune homme du monde au comportement sociable et distingué. Il entre à l’Ecole de cavalerie Nicolas de Saint-Pétersbourg dont il ressortira diplômé en 1889 : les chevaux occuperont toujours une place importante dans sa vie. Sa vocation militaire, qui est profonde, l’amènera, comme nous le verrons plus loin, à se réaliser d’abord dans l’armée russe (de 1887 à 1917) puis dans l’armée finlandaise de 1918 à 1951. Sa première expérience de la guerre se situe en Mandchourie où l’armée russe affronte le Japon, puissance montante en Asie, qui vient de lui infliger une terrible défaite maritime, l’escadre navale russe ayant été envoyée par le fond les 27 et 28 mai 1905, dans le détroit de Tsuchima. Il s’agissait de la première grande défaite du monde blanc, face au monde jaune…Lors de la bataille de Moudken, en Mandchourie, Mannerheim  fait preuve d’un grand courage qui lui vaut d’être promu colonel. En 1907, il entame une mission scientifique d’exploration en Asie centrale et en Chine, le long de la célèbre Route de la soie. A l’été 1908, il rencontre le chef spirituel des Tibétains, le Dalaï-Lama. L’expédition a certes des objectifs de recherche ethnologique et archéologique, mais elle sert aussi de couverture à l’officier russe pour une mission de renseignement. Sa mission secrète était de collecter des renseignements militaires sur les garnisons de l’ouest et du nord de la Chine, sur les réformes entreprises dans l’armée chinoise ainsi que sur les itinéraires de marche praticables de la Russie en direction de Lanzhou et de Pékin. Reçu, à son retour, en audience par l’Empereur, il fut nommé commandant du régiment des Uhlans de la garde personnelle de Nicolas II, basée à Varsovie, et ne tarda pas à recevoir le titre prestigieux de « général de la suite impériale ».

La  «  guerre d’indépendance »

Au début de 1914, Mannerheim prit le commandement de la brigade de cavalerie de Varsovie. La guerre allait embraser l’Europe. La capitale polonaise tomba aux mains des troupes du Kaiser et fut occupée par les Prussiens. Le courage qu’il montre au combat sur le front roumain, contre les forces austro-hongroises, lui vaut d’être décoré en décembre 1914 de la croix de Saint-Georges. Cependant le nouveau gouvernement russe le tient pour un fieffé réactionnaire. Le voici relevé de ses fonctions de lieutenant-général et placé dans l’armée de réserve. Il commence à penser à sa retraite militaire et envisage de rentrer en Finlande. Le 6 décembre 1917, la Diète finlandaise proclamait l’indépendance du Grand-Duché. Période difficile. Les gardes rouges armés  narguent le gouvernement et préparent un soulèvement avec le soutien des soviets. Le gouvernement a besoin d’une force armée. L’homme de la situation était d’évidence le général baron Carl Gustav Mannerheim qui accepta le poste de commandant en chef. Il envoya depuis Helsinki au chef d’état-major russe, sa démission de l’armée russe en arguant sa qualité de citoyen finlandais et son adhésion à l’indépendance de la Finlande. Mais les Bolcheviks entendaient étendre leur révolution au monde entier, et notamment à la petite Finlande, déclarant la guerre aux forces « contre-révolutionnaires » du gouvernement de la Finlande. La guerre civile débuta le 28 janvier 1918 et se clôtura, du moins provisoirement, en mai de la même année. Le pouvoir se regroupa sur la côte occidentale, tandis que le Conseil des Commissaires du Peuple, fondé par les Bolcheviks, s’installait à Helsinki. Le général Mannerheim avait une mission : sauver la Finlande ! Il battit le rappel des anciens officiers d’origine finlandaise de l’armée russe. Il demanda au voisin suédois de faciliter l’envoi de volontaires. C’est grâce à la détermination du général que les troupes bolcheviques et les insurgés socialistes présents sur le territoire furent vaincus et désarmés, les armes récupérées servant à équiper les nouvelles troupes gouvernementales. Le renfort d’un corps expéditionnaire allemand, ce que Mannerheim avait refusé dans un premier temps, par crainte d’une mainmise allemande sur son pays, contribua cependant  au rapide dénouement de cette guerre que l’on nomma « la guerre d’Indépendance ». Malgré ce soutien important, la Finlande resta formellement neutre envers les parties belligérantes du conflit mondial.

Mannerheim,  « roi de Finlande »

Sa victoire sur les communistes et la garantie, certes provisoire, de l’indépendance de la Finlandelui valurent une grande popularité. A telle enseigne que certains envisagèrent de le désigner roi de Finlande ! N’étant pas véritablement sensible aux honneurs mais ne voulant pas décevoir son peuple, il acceptera le 12 décembre 1918 le titre de Régent, fonction qu’il occupa jusqu’au 26 juillet 1919. Certains ne manquèrent cependant pas de le soupçonner de vouloir conforter les aspirations royalistes d’une partie de la population, voire de nourrir pour lui-même des ambitions par le biais d’un coup de force. Le nouveau président de la République, Pehr Evind Svinhufvud, connaissant la valeur du personnage, le nomma au poste de président du Conseil de Défense, fonction qu’il exerça jusqu’en 1939. Il développa l’industrie des armements de la Finlande, et se consacra à la coopération avec la Suède, notamment dans le domaine de la production d’armes. Il se rendit souvent en Allemagne, dans l’objectif d’y acheter des armes. Une obsession, mais Mannerheim connaissait le terrible danger potentiel que l’Union soviétique faisait peser sur la petite Finlande (moins de quatre millions d’habitants), mais aussi le poids écrasant de l’Allemagne. Son credo, d’une totale lucidité : « Il faudrait que la Finlande ne se querelle avec aucune puissance »

La « Guerre d’hiver »

Lors de la seconde Guerre mondiale, Mannerheim se rangea dans un premier temps du côté des puissances occidentales contre les « perturbateurs de la paix ». Le pacte germano-soviétique l’inquiète évidemment lourdement. Le 13 septembre 1939, l’URSS proclame solennellement qu’elle restera neutre vis-à-vis d’Helsinki. Mais quatre jours plus tard, elle exige la cession d’une partie du littoral arctique finlandais, l’installation d’une base navale dans la presqu’île de Hango, la rectification des frontières en Carélie et autour de Petsamo. Les soviétiques, qui ne reculent devant rien, revendiquent près de 3000 km2 de la région la plus riche en échange de 6000 km2 de landes et d’étangs ! Un négociateur finlandais est désigné. Mais les Soviets refusent de négocier avec le gouvernement « usurpateur » de Helsinki, ni avec le maréchal « réactionnaire » Mannerheim. Moscou invente un pseudo gouvernement  communiste finlandais, qui s’installe à quelques encablures de la frontière et qui demande sans délai à Moscou de « libérer » la Finlande ! Et puis le 30 novembre, les troupes soviétiques entrent en Finlande au prétexte (parfaitement inventé) que sept obus finlandais auraient tué trois militaires russes. Ce qu’on appellera la « Guerre d’hiver » vient de débuter.  La Finlande en appelle à la Société des Nations qui en exclut l’URSS, ce dont les Bolcheviks se contrefichent éperdument. L’issue semble ne faire aucun doute, tant les forces sont disproportionnées. Deux circonstances vont cependant favoriser les Finlandais. Les immenses forêts se prêtent aux embuscades sur les rares routes qui les traversent. Les températures de 30 ou 40 degrés au-dessous de zéro affectent davantage les Soviétiques, moins bien équipés. Les Finlandais ne possédaient aucunes armes antichars. Ils vont découvrir l’efficacité des cocktails Molotov. Des divisions entières de soldats russes furent anéanties, grâce notamment à des patrouilleurs finlandais très mobiles, vêtus de chaudes combinaisons d’une couleur se fondant avec le paysage, montés sur des skis (les Russes ne disposaient pas de telles unités), et jaillissant de nulle part. Ils étaient parfois accompagnés de rennes qui tractaient l’armement ! A propos de la forêt finlandaise, le maréchal Mannerheim a dit qu’elle était « la merveilleuse alliée des guerriers finlandais et n’éveillait chez les Russes que de la frayeur. C’est là que rôdait ‘la mort blanche’, le partisan finlandais dans sa tenue d’hiver ». Une histoire peu connue, que raconte le livre : A la fin de l’année 1939, un corps de volontaires étrangers, dont des Français s’était constitué pour venir se battre auprès de Finlandais. Parmi eux, l’admirable Jean Fontenoy, journaliste et écrivain fasciste, qui combattit dans la division Charlemagne et qui se suicida le 28 avril 1945 à Berlin. L’académicien(contemporain) Dominique Fernandez (le fils de Ramon Fernandez, qui fut membre du PPF de Jacques Doriot)  a pu écrire que le « baroudeur » Fontenoy  «  avoisine Malraux par le talent et le distance par le panache »Mais chacun savait que la guerre entre l’URSS et la Finlande déboucherait inévitablement sur une victoire de la première. Les vagues inépuisables de soldats soviétiques finirent par submerger les lignes de défense. Face au désastre annoncé, la Finlande accepta l’invitation de l’URSS à discuter des conditions d’un armistice. Les conditions en furent des plus dures. Mais une revanche, certes qui ne durera pas, ne va pas tarder à se présenter.

La « Guerre de continuation »

L’invasion de la Russie par le Reich (l’opération Barbarossa) allait rebattre les cartes. Les autorités allemandes préviennent les responsables finnois dès janvier 1941 d’une possible guerre allemande contre Staline, demandant secrètement à Helsinki, d’autoriser le transit par leur pays des forces cantonnées au nord de la Norvège, et offrant des armes en contrepartie. Le gouvernement finnois accepte. Durant la guerre qui sera  nommée « Guerre de continuation », la Finlande est certes engagée aux côtés de l’Allemagne, sans pour autant toutefois conclure de traité avec les forces de l’Axe. Mannerheim refuse d’engager les troupes finnoises dans le siège de Leningrad, ce qui ne fait guère plaisir aux Allemands. Son seul objectif est de récupérer les territoires finnois conquis par les Russes.  Hitler  se rendra en Finlande le 4 juin 1942 (date de l’anniversaire de Mannerheim) pour une visite que celui-ci tiendra à garder discrète. Un détail amusant : Hitler qui était beaucoup plus petit que Mannerheim (qui mesurait 1m90), portait des talonnettes ! En novembre 1942, le front soviéto-finlandais était stabilisé. Tous les territoires perdus en 1939/1940 avaient été récupérés. L’alliance entre la Finlande et l’Allemagne ne plut pas aux Anglais qui rompirent leurs relations diplomatiques avec le petit pays et lui déclarèrent la guerre ! Mannerheim était cependant convaincu qu’Hitler perdrait inéluctablement la guerre. La défaite de Stalingrad en était l’illustration. De discrets contacts furent pris avec les Soviétiques. Mais leurs exigences étaient si dures que les Finlandais n’eurent d’autre choix que de poursuivre la guerre. Mais ils étaient à bout de force. Le maréchal Mannerheim avait fréquemment rappelé aux Allemands qu’au cas où leurs troupes se retireraient d’Estonie, la Finlande n’aurait pas d’autre choix que de conclure une paix séparée avec les Russes, même si les termes de l’accord s’avéraient très défavorables pour leurs intérêts. Une Estonie occupée donnait à l’ennemi une base de départ pour un assaut par mer et par air et aurait interdit tout accès à la mer pour la Finlande. Le président HeikkiRyti démissionna le 4 août 1944 et Mannerheim fut exceptionnellement désigné président de la République par le Parlement (impossible évidement d’organiser des élections en pleine guerre), poste qu’il quitta le 8 mars 1946.

La « Guerre de Laponie »

Au printemps 1944, Staline avait décidé d’écraser la Finlande par une grande offensive terrestre dans l’isthme de Carélie.C’était la fin. Mannerheim savait que l’ennemi envisagerait l’occupation totale du pays si la résistance perdurait, et accepta un cessez-le-feu qui mettait un terme, le 4 septembre 1944, aux opérations sur tous les fronts. L’armistice fut signé à Moscou le 19 septembre. Les conditions en étaient très dures. L’armée devait être démobilisée et la Finlande expulser au plus vite toutes les troupes allemandes présentes sur son sol. Bien entendu l’armée du Reich refusa de se plier à cette exigence et les Finlandais n’eurent d’autre choix que de retourner leurs armes contre leurs anciens alliés.On l’appela la « Guerre de Laponie ». Les dernières troupes allemandes furent expulsées en avril 1945. Jean-Claude Rolinat pose la question : ‘Comment un grand soldat comme Mannerheim, patriote, nationaliste, ennemi de classe des bolcheviques, a-t-il engagé des conversations avec son ennemi juré ? Il répond : Parce que c’est la marque des grands hommes d’Etat de prendre en compte les réalités de l’heure et de sauver ce qui peut être sauvé plutôt que de poursuivre des chimères, à savoir une ultime, sanglante et inutile résistance. L’exemple du maréchal Pétain vient bien sûr à l’esprit.

Mannerheim se retire

Le maréchal allait quitter la présidence en mars 1946.Sans doute ces dix-neuf mois ne furent pas les meilleurs moments de sa vie. Il restait un goût amer de défaite, malgré les énormes sacrifices humains  consentis. Et puis, la Finlande perdait définitivement la Carélie, cette Alsace-Lorraine septentrionale. Mannerheim, qui avait des problèmes de santé s’installa en Suisse, à proximité de Montreux, sur les bords du lac Léman et passa beaucoup de temps à l’hôpital de Valmont, où il était soigné. Le maréchal s’éteignit à Lausanne, le 28 janvier 1951. Les funérailles furent organisées à Helsinki le 4 février1951. 11 000 scouts et de nombreuses troupes en armes escortaient le cortège. Sur son tombeau est gravée la devise des Mannerheim : « Pro causa candida enso candida » (Pour une cause pure avec une épée pure). Tout comme Salazar le fut pour le Portugal, Carl Gustaf Emil Mannerheim fut désigné le 5 décembre 2004, par les téléspectateurs de son pays, comme « la plus grande personnalité finlandaise de tous les temps ».

Mannerheim, la Finlande face aux Rouges de Jean-Claude Rolinat  (200 pages, 20 euros+ 3 de frais de port), Les Cahiers d’histoire du nationalisme, Editions Synthèse nationale, 116 rue de Charenton, 75012 Paris.

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09/09/2014

Dans Rivarol de cette semaine, un article sur le n°2 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à François Duprat et au nationalisme-révolutionnaire

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Le numéro 2 des Cahiers d’Histoire du Nationalisme est consacré à François Duprat et au nationalisme-révolutionnaire…

Samedi 18 mars 1978, dans la fraicheur matinale, sur une petite route près de Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime), une terrible explosion secoue la quiétude de ce paisible bout de campagne normande. Un attentat à la voiture piégée vient de mettre fin à la vie de François Duprat et blesser très grièvement son épouse qui était à ses côtés. Trente six ans plus tard ce crime n’a toujours pas été élucidé.

Cet attentat n’était pas l’œuvre d’amateurs ou d’apprentis terroristes à la petite semaine. Il s’agissait d’un vrai travail de professionnels. Ceux qui en sont à l’origine devaient sans nul doute avoir de bonnes raisons pour agir ainsi… Certes, ce samedi 18 mars 1978 correspondait à la veille d’élections législatives qui risquaient de voir le pouvoir giscardien de l’époque renversé par une coalition socialo-communiste, mais est-ce suffisant pour établir une relation de causes à effets entre ces deux événements ? Rien ne le prouve. Mais alors, qui était donc François Duprat pour que des moyens aussi sophistiqués soient employés pour l’éliminer ?

Professeur d’Histoire, écrivain, auteur d’une quinzaine d’ouvrages qui font encore souvent aujourd’hui références, directeur de plusieurs publications nationalistes, collaborateur régulier à divers journaux dont Rivarol ou Défense de l’Occident, la revue de Maurice Bardèche, membre du Bureau politique d’un Front national qui était alors encore marginal, François Duprat était avant tout le théoricien français du nationalisme-révolutionnaire. Et c’est à cet aspect de Duprat que s’intéresse la seconde livraison des Cahiers d’Histoire du Nationalisme, la nouvelle revue lancée sous l’égide de Synthèse nationale au mois de mai dernier par Roland Hélie. 

Réalisé sous la direction d’Alain Renault, qui fut Secrétaire général du FN à la fin des années 70 et sans doute l’un des plus proches collaborateurs et amis de François Duprat, ce second Cahier, fort bien illustré et comprenant plusieurs textes inédits, privilégie avant tout ce qui peut être utile au militant d’aujourd’hui. Il se divise en trois parties.

La première est consacrée au nationalisme-révolutionnaire. François Duprat se rattachait au courant « néo-fasciste ». Mais il savait que ce terme, employable dans les discussions doctrinales internes, n’était pas très facile à utiliser pour la propagande externe. Il est en effet parfaitement inutile de perdre son temps à vouloir aller à contre courant en cherchant à imposer un terme qui fait peur. L’essentiel n’est pas « d’avoir raison » mais qu’on « nous donne raison ». Voilà pourquoi Duprat s’employa à substituer au terme « néofascisme » celui de « nationalisme-révolutionnaire ». Et pour être parfaitement cohérent, il adapta le nationalisme-révolutionnaire aux réalités politiques et géopolitiques de la seconde moitié du XXe siècle.

Nous en arrivons donc à la deuxième partie. Celle-ci aborde l’épineux problème du sionisme. Dès la Guerre des Six jours, en juin 1967, François Duprat, n’hésite pas aller à l’encontre d’une grande partie de sa famille politique. Alors que toute la Droite nationale, de Tixier-Vignancour à François Brigneau, prend fait et cause pour Israël, Duprat condamne ouvertement ce qu’il appelle « l’agression sioniste ». Cette prise de position, audacieuse à l’époque, est partagée par Pierre Sidos et Maurice Badèche. Bien sûr aujourd’hui les choses ont bien évoluées. Il est intéressant de lire, ou relire, les textes publiés alors par Duprat tant ceux-ci demeurent d’actualités en cette nouvelle période de troubles au Proche-Orient. Dans ce domaine aussi Duprat était un précurseur.

Enfin la troisième partie, le plus longue, est consacrée au Parti révolutionnaire. Outil indispensable de la victoire, François Duprat concevait le parti révolutionnaire comme le noyau dur du mouvement de masse. Un peu comme l’était Ordre nouveau au moment de la création du Front national au début des années 70.

Les textes de cette troisième partie dévoilent aussi la stratégie de Duprat : développer un thème de campagne fort (ce sera la lutte contre l’immigration) et choisir une zone géographique sur laquelle, tant que le parti reste faible, les efforts d’implantation seront concentrés (ce sera la Normandie, sa région d’adoption). Certes, à l’époque où ces textes ont été écrits, la perspective d’un mouvement national ralliant les masses populaires semblait bien téméraire. Mais en politique il ne faut jamais se décourager et la suite des événements va très vite lui donner raison. Quelques années plus tard, ce sera « le coup de tonnerre de Dreux » et le début de la percée fulgurante du FN.

Hélas, tout cela Duprat ne le verra pas. Sa fin tragique et prématurée l’empêchera d’assister à la réalisation de ce qu’il avait élaboré. Mais ce qui fut la genèse du Front national ne doit pas tomber dans l’oublie ou, pire encore, l’indifférence. Les Cahiers d’Histoire du Nationalisme, fidèle à leur vocation, nous font revivre cette période controversée. Ils rendent ainsi hommage au théoricien et au stratège que fut François Duprat.

Guirec Sèvres

François Duprat et le nationalisme-révolutionnaire, Cahiers d’Histoire du nationalisme n°2, 206 pages 20,00 € (+ 3,00 € de port) à commander à Synthèse nationale, 116, rue de Charenton 75012 Paris (chèque à l’ordre de Synthèse nationale). Le premier numéro, consacré à Léon Degrelle, est toujours disponible aux mêmes conditions.

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22/08/2014

Patrick Parment (Le Journal du Chaos) a lu notre Cahier consacré à François Duprat

10482863_1517628061803251_5513419912994754512_o.jpgPatrick Parment

Drieu la Rochelle disait qu’il y avait beaucoup de rêves d’action chez les intellectuels mais l’inverse est aussi vrai. Rares sont les hommes qui ont su marier la réflexion à l’action. Incontestablement, François Duprat est de cette race-là. Le brillant historien s’épanouissait dans le militant qu’il était viscéralement.

Ce qui frappe d’emblée dans l’édition de ces Cahiers de l’histoire du nationalisme, c’est l’extrême actualité des écrits de François Duprat plus de trente ans après sa mort.

Les jeunes esprits trouveront là une réponse à bien des questions et la lecture de ces textes lèveront bien des doutes. Doutes légitimes dans une époque qui a réduit l’homme à un simple produit de consommation. Nombreux sont les jeunes gens d’aujourd’hui (mais aussi d’hier), qui ne se reconnaissent pas dans la pâture qui leur est servie par un monde intello-politique faisandé qui a rendu les armes face au libéralisme. C’est la raison pour laquelle le Nationalisme-Révolutionnaire que prônait François Duprat est toujours d’actualité et prend tout son relief. Parce qu’il est d’abord une adaptation permanente de l’action aux réalités du moment. Et, c’est la grande leçon de Duprat : il est inutile de clamer haut et fort un fascisme – voire un nazisme – de pacotille quand le combat pour la survie de nos racines, de notre histoire et de notre culture est l’enjeu majeur. Défendre ce que l’on est, sans complexe aucun, s’organiser, pénétrer les strates de la société française dans une saine alliance du travailleur, du paysan et du guerrier, voici ce que prônait François Duprat. Faire de « l’agit prop » au quotidien, tel est la mission dévolue au militant national-révolutionnaire.

Enfin, cette édition des Cahiers bénéficie des éclairages pertinents d’Alain Renault qui fut un précieux collaborateur et un indéfectible ami de Duprat. Ce nulméro deux des Cahiers sonne comme un bréviaire intemporel pour tous les rebelles nationaux révolutionnaires d’aujourd’hui et de demain.

François Duprat et le nationalisme-révolutionnaire, Cahier d'histoire du nationalisme n°2 réalisé sous la direction d’Alain Renault, Synthèse nationale éditeur, 200 p., 20 €.  A commander : 116, rue de Charenton, 75012 Paris – 3 € de port.

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17/05/2014

"RIVAROL" PARLE DU 1er NUMERO DES "CAHIERS D'HISTOIRE DU NATIONALISME" CONSACRE A LEON DEGRELLE...

2324674723.jpgUn article de Robert Spieler paru dans Rivarol du 24 avril dernier cliquez ici :

Il y a quelques semaines paraissait dans les pages nécrologiques des quotidiens belges Le Soir et L’Avenir ce texte : « 31 mars 2014 : vingtième anniversaire de la disparition de l’écrivain et poète JEAN DOUTRELIGNE 1906-1994. Auteur de ‘Notre-Dame’ de la ‘Sagesse’, ‘Révolution des âmes’, ‘La Chanson ardennaise’, ‘La Grande Bagarre’… Sa famille, ses amis, ses disciples ne l’oublient pas. » Jean Doutreligne est le pseudonyme de… Léon Degrelle, qui écrivit de magnifiques poèmes. La parution de cette annonce à laquelle les services des deux journaux n’y virent que du feu suscita évidemment la joie chez certains et la fureur chez d’autres. C’est une des nombreuses anecdotes que l’on trouve dans le livre consacré à Léon Degrelle dans la nouvelle collection de Synthèse nationale, pilotée par Roland Hélie et intitulée « Cahiers d’histoire du nationalisme ». On y trouve des contributions de Camille Galic, Francis Bergeron, Pierre Vial, Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac, Henri de Fersan et d’autres qui nous pardonneront de ne pas les citer tous. On y trouve aussi un article de Saint-Loup et un important discours de Léon Degrelle, prononcé le 7 février 1943 à Berlin, intitulé : « Pour la révolution nationale-socialiste ». Christophe Georgy nous présente la biographie du « beau Léon ». Ses soldats le surnommaient aussi affectueusement « Modeste 1er de Bourgogne » car il n’avait, à juste titre, pas la réputation d’être d’une modestie excessive.

Naissance et jeunesse

C’est dans les Ardennes belges, dans la petite ville de Bouillon, située à trois kilomètres de la frontière française, au nord de Sedan, que nait Léon, Joseph, Marie, Ignace Degrelle, le 15 juin 1906, dans une famille d’origine française, très catholique. Son père, Edouard Degrelle, brasseur de métier, avait quitté la France en 1901 car il était opposé aux persécutions qu’imposait le ‘Petit Père Combes’ aux congrégations religieuses. Léon Degrelle fut très marqué, dans sa jeunesse par l’affreuse guerre qui ravagea l’Europe, n’épargnant pas la Belgique. En novembre 1918, il est choisi pour présenter un compliment aux officiers français qui entrent à Bouillon. Le jeune scout fera à cette occasion le tour de la ville, main dans la main avec un officier dont le nom est… Philippe Pétain à qui il vouera toute sa vie une profonde admiration. Dès l’âge de seize ans, il se passionne pour la littérature et notamment pour l’œuvre de Charles Péguy. Il écrit des poèmes et commence à collaborer à des journaux.

Degrelle journaliste

Il commence à s’intéresser à la politique et grâce à la lecture de Charles Maurras dans l’Action française, il se forge ses premières convictions personnelles. Il lit aussi Léon Daudet et Jacques Bainville. C’est au cours de ses études en faculté de lettres et de philosophie thomiste à l’Université catholique de Louvain qu’il est repéré par Mgr Picard qui voit déjà en lui un vrai meneur. Il lui propose, alors qu’il n’a que vingt ans, de prendre la direction d’un journal d’étudiants dont il portera, grâce à son talent d’éditorialiste, les ventes à 10 000 exemplaires, chiffre impressionnant pour ce type de publication. Mais la consécration viendra avec sa rencontre avec l’abbé Norbert Wallez, directeur du grand journal catholique Le Vingtième siècle, qui l’engage.

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